Lundi
22 mai 2017 :Condeixa
a Nova – Coimbra : 18km
À la sortie de la ville, nous
devons suivre la route nationale sur quelques kilomètres avec un flot
ininterrompu de voitures et de camions dans les deux sens ; nous n’avons que 50 cm de largeur pour y loger nos pas l’un devant
l’autre et le moindre écart peut être fatal, car on a l’impression qu’ici le
pèlerin est quantité négligeable. Pour plus de prudence,
j’ai accroché à mon sac le gilet de sécurité que cette brave dame de Santarem m’avait forcé à prendre. Il me sera utile, car s’il y a quelques chemins de terre, il y a
surtout du bitume, qui plus est à l’entrée de Coimbra, nous marchons carrément
sur une 4 voies. De chaque côté, on aperçoit ce qu’il
reste d’un aqueduc romain qui servait à alimenter la ville en eau potable. Coimbra est une cité de
150 000 habitants construite sur les pentes d’une colline qui domine la rive
droite du Rio Mondego et qui fut la
capitale du Portugal jusqu’en 1255 avant que ce rôle soit transféré à Lisbonne. La ville est connue pour son université qui est l’une des plus
anciennes d’Europe ; elle est inscrite depuis 2013 au
patrimoine mondial de l’Unesco. Nous découvrons la ville
en arrivant par la rive gauche ;en bas un grand pont enjambe le fleuve. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme pour trouver un hébergement. François avait pris soin de réserver avant son départ à l’auberge de
jeunesse ; pour Jean-Paul et moi, ce n’est pas possible : complet. Nous nous replions sur une petite albergue située à proximité du couvent mosteiro de Santa Clara, sur l'autre rive. Notre
installation terminée, nous partons tous deux à la découverte de Coimbra. La pente est rude pour gagner le quartier de l’université. Dans une côte, nous retrouvons cet handicapé moteur que nous avions
connu à Ansiao et qui fait tout le
Chemin en fauteuil roulant : quel courage ! Un ami l’accompagne et l’aide à passer les endroits difficiles comme
c’est le cas ici. Nous découvrons
l’université, sa grande cour centrale, la tour à l’angle dont les cloches rythme
les horaires des études, les galeries sur 2 niveaux où nous croisons des
étudiants en train de réviser les futurs examens, les amphithéâtres avec leur mobilier ancien et des azulejos aux murs. Avant de redescendre, nous visitons la cathédrale, puis un peu plus bas,
la vieille cathédrale (cathedralevelha) , une bâtisse du 12ᵉ
siècle dont l’allure de forteresse témoigne qu’à cette époque la crainte des
invasions était grande. Avant de regagner notre
gîte, nous dînons dans un petit restaurant de la vieille ville, mais
malheureusement, nous ne pourrons pas y écouter du fado, ce genre musical propre
au Portugal, constitué de chants populaires aux thèmes plutôt mélancoliques (la mort, le chagrin…) et accompagnés d’instruments à cordes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire