Translate

Pages

Caxarias – Ansiao

   

Samedi 20 mai 2017 : Caxarias – Ansiao : 28 km



Petit dej



   Dans des conditions d’hébergement comme celles-là, on pouvait se douter que la nuit serait un peu « hard » ! J’ai cherché la bonne position toute la nuit jusqu’à ce que le sommeil l’emporte sur les douleurs. Christophe nous a quittés vers 4 heures du matin sans faire le moindre bruit. Nous ne le reverrons plus, nous n’avons pas la même cadence ! Buen Camino Christophe.
   Étape longue sous une canicule qui n’a pas faibli depuis notre départ de Lisbonne. Beaucoup de chemins de terre avec de grandes lignes droites bordées de pins où d’eucalyptus. Il est maintenant tout près de midi et sous cette chaleur nos réserves d’eau sont passées dans le rouge.

   Traversant un petit hameau constitué de quelques maisons inhabitées nous interpellons un des rares habitant pour qu’il remplisse nos gourdes. Il revient avec son frère et non pas de l’eau, mais 3 bières bien fraîches. Formidable ! Ici, ils doivent être les derniers habitants du village, les autres ont migré vers les villes et comme ils n’ont pas l’occasion de discuter avec des gens, ils en profitent pour évoquer avec nous différents sujets : ils nous parlent de la vie ici, du smic au Portugal qui est beaucoup trop bas pour vivre bien, de la révolution d’avril 1974, de la vie qu’ils ont connue en France avant de revenir au pays y passer la retraite, des vins de la région nous conseillant de choisir le Monte Velho ; ils évoquent aussi leur jeunesse ici, au village, nous disant être allés souvent à Fatima, mais nous font comprendre par les gestes que ce n’était pas toujours pour y prier la Vierge. Avant de nous quitter ils nous offrent des citrons de leur verger. Muito obrigado senhores !
Des fidèles de Fatima !
 
Nous atteignons Ansiao vers 15 heures et nous nous rendons directement à la caserne des pompiers, car ici, il semblerait qu’ils ne soient pas hostiles à offrir leur toit aux pèlerins. Effectivement, ils sont ok et l’un d’eux nous fait découvrir notre chambre à coucher : une immense pièce, grande comme un court de tennis avec un parquet ciré et posé en chevrons, certainement leur salle des fêtes. Génial, d’autant qu’ici, contrairement à hier, il y a des piles de matelas dans le vestibule à l’entrée de la grande salle et il n’y a qu’à se servir.
   Après la lessive que nous mettons à sécher sur le balcon, arrive l’heure de l’apéro avec les victuailles que nous avons achetées au supermarché du coin ; pour la boisson, ce sera un Monte Velho. Pour conclure la journée, dîner en ville à la terrasse d’un restaurant : au menu navarin d’agneau et patatas fritas. Bonne pioche ! 


Navarin d'agneau
                      



Jean-Paul



                             
 






Le dortoir du jour chez les bomberos
Ma couche





Aucun commentaire: