Compostelle - Camino Portugais - Via Lusitana: Porto

Dimanche 28 mai 2017 : Porto – Vilarinho : 26 km

   À Partir de Porto, 2 itinéraires conduisent à Santiago : le Camino Central qui suit l’ancienne voie romaine appelée Via Lusitana, ou le Camino da Costa qui comme son nom l’indique longe l’océan ; les deux se rejoignent à Redontela. Je n’ai pas eu à réfléchir par rapport au choix à faire car cette réflexion je l’avais faite avant mon départ. Je m’étais alors dit que par la mer, c’était certainement plus beau et plus agréable, mais qu’en contrepartie, comme ce n’était pas la voie la plus officielle, les hébergements y seraient probablement plus rares. J’en avais alors conclu qu’il était préférable de rester sur la Via Lusitana.
   La sortie de la ville est à l’image de l’entrée : des kilomètres de trottoir avec toujours ces gros pavés biscornus qui cassent les pieds et lorsque l’on quitte ce dallage c’est pour se retrouver en bordure d’une route circulante bloquée entre 2 hauts murs. Il y a des tronçons hyper dangereux !
   Nous atteignons Vilarinho peu après midi ; le guide indique la possibilité de dormir dans une petite albergue municipale et indique que les clés sont à demander à la pharmacie du village. Pas de chance, c’est aujourd’hui dimanche et ce n’est pas le jour de garde. Nous nous adressons au patron du bar d’en face pour savoir s’il y a une solution de secours pour avoir les clés : bonne pioche, le week-end, c’est lui le dépositaire les clés. Il nous dit comment nous rendre au gîte et comme ça parait un peu compliqué à expliquer, c’est un client qui se dévoue pour nous y accompagner en voiture. Il s’agit d’un local tout en longueur à côté d’une école, l’équipement est plutôt spartiate : 4 lits métalliques dans une pièce froide et quasi-borgne, dans une autre des douches collectives où au nombre de tuyaux qui arrive au robinet, nous comprenons vite qu’ici il ne faut pas espérer avoir de l’eau chaude.

N'attendez pas l"eau chaude !

Maintenant que nous avons passé Porto, le nombre de pèlerins devrait croître sensiblement mais pour m’être promené dans le bourg cet après-midi, j’ai constaté que nous étions seuls à avoir fait étape ici. Nous avons bien rencontré un ou deux marcheurs ce matin mais ils ont dû continuer vers un autre village où peut être pour les plus courageux pousser jusqu’à Barcelos.
Dîner le soir avec Jean-Paul dans l’unique restaurant du village, là où nous avons récupéré les clés : menu pérégrino à 10 euros, très correct.