Hier, devant moi,
lors de l’accueil à l’albergue,
l’hospitalière de service a refusé un pèlerin ; elle lui a
expliqué assez sèchement que venant de Valença il
n’était pas prioritaire et qu’il ne sera accepté que s’il reste des places à la
fin de l’enregistrement. Il faut dire qu’il venait de Valença, c'est-à-dire que son étape n’a
consisté qu’en la traversée du pont : 1 km tout au plus,
compris la montée à l’albergue ! À ce rythme-là celui-là
n'est pas encore arrivé à Santiago !
Cette nuit dans le lit voisin du mien dormait un couple d’hindous : l’homme sur le lit supérieur, son épouse sur le couchage du bas, au même niveau que le mien. Avant de se coucher elle a passé plusieurs minutes à suspendre des toiles tout autour de son lit. J’ai supposé que c’était pour se protéger de la vue des autres, que c’était peut-être une coutume de son pays, qu’il ne fallait pas qu’un étranger, qui plus est un homme, la voit dans son sommeil. J’aurais simplement apprécié que tout ce dispositif me protège de ses ronflements !
Le guide nous décrit pour aujourd’hui une toute petite étape de 15 kilomètres qui doit nous conduire à O Porriño. Lorsque l’on arrive dans cette petite ville espagnole il est tout juste 10 heures. Jean-Paul me propose alors de poursuivre vers Redontela, c'est-à-dire de faire 2 étapes en une. Redontela n’est qu’à 15 kilomètres, ce qui fera une étape de 30 : pas la mer à boire ! Après 20 jours de marche et près de 600 km parcourus le corps ne donne plus aucun signe de fatigue et en faire 15 de plus aujourd’hui n’est vraiment pas un problème. Le seul souci qui me vient à l’esprit par rapport à la proposition de Jean-Paul concerne mon timing pour la suite. En effet depuis quelques jours j’ai réservé mon avion de retour et gagner un jour ici veut dire passer un jour de plus à Santiago. Il n’y a pas à réfléchir longtemps pour convenir que mieux vaut rester un jour supplémentaire dans la cité de l’apôtre que de patienter ici dans cette bourgade où il n’y a rien à faire et rien à voir. Bonne idée Jean-Paul, proposition acceptée !
À la sortie d’O Porriño, une borne jacquaire indique « Santiago 97 km » ; je n’ai pas vu la mythique borne des 100 km, celle toujours taguée de mille messages et devant laquelle on n’oublie pas de se faire prendre en photo. Peut-être était-elle dans la ville !
C’était effectivement un bon choix de « pousser » jusqu’à Redontela car il n’est que 15 heures lorsque nous y parvenons ; c’est une petite bourgade de 30 000 habitants, située en bordure de l’océan, au fond d’un large estuaire. C’est la première fois depuis Lisbonne que nous sommes si près de l’océan et pourtant nous ne le verrons que de très loin, trop loin pour aller y piquer une tête. Notre gîte est situé au centre-ville, aménagé dans une vieille tour ; rien à redire tant sur l’organisation des lieux que l’accueil.
Dîner le soir en ville à la terrasse d’un restaurant ; au-dessus de nous, l’immense viaduc qui assure la liaison ferroviaire avec Madrid. La patronne nous offre le digestif ; gracias señora !
Cette nuit dans le lit voisin du mien dormait un couple d’hindous : l’homme sur le lit supérieur, son épouse sur le couchage du bas, au même niveau que le mien. Avant de se coucher elle a passé plusieurs minutes à suspendre des toiles tout autour de son lit. J’ai supposé que c’était pour se protéger de la vue des autres, que c’était peut-être une coutume de son pays, qu’il ne fallait pas qu’un étranger, qui plus est un homme, la voit dans son sommeil. J’aurais simplement apprécié que tout ce dispositif me protège de ses ronflements !
Départ au petit matin |
l'albergue du jour |
Le guide nous décrit pour aujourd’hui une toute petite étape de 15 kilomètres qui doit nous conduire à O Porriño. Lorsque l’on arrive dans cette petite ville espagnole il est tout juste 10 heures. Jean-Paul me propose alors de poursuivre vers Redontela, c'est-à-dire de faire 2 étapes en une. Redontela n’est qu’à 15 kilomètres, ce qui fera une étape de 30 : pas la mer à boire ! Après 20 jours de marche et près de 600 km parcourus le corps ne donne plus aucun signe de fatigue et en faire 15 de plus aujourd’hui n’est vraiment pas un problème. Le seul souci qui me vient à l’esprit par rapport à la proposition de Jean-Paul concerne mon timing pour la suite. En effet depuis quelques jours j’ai réservé mon avion de retour et gagner un jour ici veut dire passer un jour de plus à Santiago. Il n’y a pas à réfléchir longtemps pour convenir que mieux vaut rester un jour supplémentaire dans la cité de l’apôtre que de patienter ici dans cette bourgade où il n’y a rien à faire et rien à voir. Bonne idée Jean-Paul, proposition acceptée !
À la sortie d’O Porriño, une borne jacquaire indique « Santiago 97 km » ; je n’ai pas vu la mythique borne des 100 km, celle toujours taguée de mille messages et devant laquelle on n’oublie pas de se faire prendre en photo. Peut-être était-elle dans la ville !
C’était effectivement un bon choix de « pousser » jusqu’à Redontela car il n’est que 15 heures lorsque nous y parvenons ; c’est une petite bourgade de 30 000 habitants, située en bordure de l’océan, au fond d’un large estuaire. C’est la première fois depuis Lisbonne que nous sommes si près de l’océan et pourtant nous ne le verrons que de très loin, trop loin pour aller y piquer une tête. Notre gîte est situé au centre-ville, aménagé dans une vieille tour ; rien à redire tant sur l’organisation des lieux que l’accueil.
Dîner le soir en ville à la terrasse d’un restaurant ; au-dessus de nous, l’immense viaduc qui assure la liaison ferroviaire avec Madrid. La patronne nous offre le digestif ; gracias señora !
Horréos écolo |
Bateau sur le Camino |
Redontela et son viaduc ferroviaire |
Toujours de patats fritas ! |
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