Lundi 15 mai 2017 : Alhandra – Azambuja :
27 km
Réveil peu avant 6 h après une nuit calme et reposante ; aucun pèlerin
n’est venu partager mon immense chambre et je n’ai pas été dérangé par les
sirènes des pompiers. Je me dis alors que dans d’autres villages, si la
solution bombeiros est possible, je la renouvellerai, car pour le prix
(gratuit), j’aurais du mal à trouver mieux.
En quittant la ville, je passe devant le petit bar au bord du Tage où hier
soir j’avais bu un verre ; le patron m’avait indiqué le code d’accès à internet
et donc en passant ici ce matin, même si l’établissement est fermé, je vais
pouvoir récupérer mes mails et m’informer des dernières news de l’actualité.
Voilà c’est fait !
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Les rives du Tage à Alhandra |
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Les halles de Vila Nova |
Depuis Lisbonne, le
Chemin est balisé par un double fléchage ; l’un en jaune
indique la direction de Santiago, l’autre en bleu celle de Fatima.
Le Chemin quitte
la ville en empruntant une magnifique piste pour piétons et vélos ; elle longe le Tage et conduit jusqu’à Vila
Franca, une jolie petite ville fière de ses halles magnifiquement décorées
d’azulejos, des fresques peintes en bleu sur les carreaux de carrelage ; c’est un peu la marque de fabrique du Portugal.
J’en découvrirai beaucoup d’autres sur mon périple.
Ici, la
tauromachie semble encore bien présente ; je m’en suis
rendu compte en découvrant les arènes à l’entrée de la ville, puis les affiches
dans les rues annonçant la prochaine corrida et enfin cette statue de bronze
représentant un picador sur son cheval en train de combattre un taureau de
belle taille.
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Au pays de la tauromachie |
Sortant de la ville, je rencontre mes deux premiers pèlerins : ce sont deux dames : Caroline et Denise. La première est originaire de
Pau la seconde est Rodézienne. La majorité des pèlerins qui font la via Lusitana
débutent leur marche à Porto, ce qui explique que sur ce tronçon qui relie
Lisbonne à Porto, via Fatima, il n’y a pas de bousculade ce que j’apprécie
particulièrement.
Après un « plateau combinado » avalé dans un bar à Vila Nova, je poursuis vers Azambuja qui n’est plus qu’à 7 kilomètres : une petite distance certes, mais une véritable galère, car le chemin ne
décolle pas de la route nationale et la température en ce début d’après-midi doit avoisiner les 40°.
Je rejoins la
caserne des bombeiros espérant
rééditer le scénario d’hier. Un pèlerin que je n’ai pas
encore rencontré est en conversation avec un pompier qui est train de lui
expliquer qu’ici, c’est « não », pas d’hébergement de pèlerin. Néanmoins, il dessine un plan
sommaire de la ville, indiquant un gîte qui pourrait nous accueillir. Tout en marchant pour nous y rendre nous faisons connaissance : il se prénomme Jean-Paul, il est Stéphanois et à ce titre fervent supporter des « verts ». De hautes barrières en bois ont
été installées en bordures des rues devant les portes et les vitrines des
magasins. le long de la route nationale, j’avais vu sur un
panneau publicitaire que dimanche prochain serait organisé un lâcher de
vachettes dans la ville : alors ceci explique cela !
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La rue principale d'Azambuja |
Lorsque nous parvenons à l’adresse indiquée par le pompier, un
pèlerin est déjà là ; Jean-Paul qui le connait déjà pour l’avoir rencontré la veille à Alverca me présente François, un petit
gars de Millau qui est venu passer une quinzaine de jours sur le Chemin.
Ce soir, ce sera 15 euros par personne, c’est beaucoup plus
que chez les bombeiros, mais
parfois, on n’a pas le choix !
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