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Padrón – Santiago

   Mercredi  7 juin 2017 : Padrón – Santiago : 22,5 km




   Nous quittons le gîte vers 7 heures, ce qui n’est très matinal comparé aux étapes précédentes. Aujourd’hui nous n’avons qu’une vingtaine de kilomètres au programme et il serait illusoire de penser assister à la messe de midi, d’autant que par soucis de sécurité, il n’est plus permis aux pèlerins de pénétrer dans la cathédrale avec le sac à dos ce qui les contraint à passer à leur hébergement au préalable. Restant un ou deux jours sur place nous pourrons nous rattraper avec la messe du soir et 

celles du lendemain.
    Ce matin, le soleil a chassé tous les nuages et a fait disparaître au sol les dernières traces de la pluie d’hier. Nous retrouvons ce magnifique décor de la Galice tout en verdure ; un patchwork de différentes cultures harmonieusement réparties et entrecoupées de forêts d’eucalyptus : des vignes sur leurs hauts supports de granit gris, des prés dont l’herbe n’a pas encore été fauchée, des potagers avec les incontournables choux à soupe qui peuvent atteindre 2 mètres de haut. Connaissant assez bien la région pour avoir fait le Frances et le Norte, je m’attendais à retrouver en bordure du chemin ces fermes d’une autre époque, où le tas de fumier trône encore devant l’étable, avec ces suintements de purin que l’on doit enjamber pour le bien de nos godillots et avec ces gros chiens qui gardent la propriété et qu’il ne faut surtout pas quitter du regard, mais ici rien de tout cela : pas de vieilles bâtisses d’où sortent quelques vaches, pas de chien qu’il faut garder à distance à l’aide de nos bâtons. Dommage, j’aurais bien voulu revoir ces images que j’avais gardées dans un petit coin de ma mémoire !
   Les bornes défilent et avec elles le compte à rebours des kilomètres ne cesse de décroître ; plus loin, la proximité de la ville fait qu’ici nous longeons une voie ferrée, là, nous passons  sous une autoroute. Il est midi lorsque nous atteignons la ville, mais nous devons encore arpenter une longue avenue avant de retrouver ces endroits connus : la place de Galicia, puis enfin le centre historique. Maintenant nous y sommes ! Après avoir traversé ce petit tunnel où il y a toujours des musiciens qui jouent de la cornemuse, histoire de récupérer quelques pièces, nous débouchons sur la place de l’Obradoiro. Bien que l’office de midi soit en cours dans la cathédrale, beaucoup de pèlerins occupent le centre de la place, là où il y a le point « zéro » des caminos. Je retrouve intacte cette atmosphère que j’avais connue lors de mes arrivées précédentes : des pèlerins en groupe qui se congratulent, d’autres allongés au sol à admirer la cathédrale, d’autres qui se font prendre en photo. Avec Jean-Paul, nous n’échappons pas à la tradition de s’y faire photographier après quoi nous rejoignons notre hébergement : l’albergue Séminario Menor située à 10 minutes de là. Elle occupe les murs d’un ancien séminaire et a été superbement adaptée à sa nouvelle fonction : tout est clean, bien organisé, des dortoirs d’une trentaine de lits sur un seul niveau, chacun y dispose d'un coffre pour ses effets personnels, au sous-sol une grande cafétéria où l’on peut prendre nos repas.   





   En soirée, nous retournons sur la place pour faire d’autres photos ; c’est le meilleur moment de la journée, car à midi le soleil est au-dessus de la cathédrale provoquant une surexposition des clichés. En fin d’après-midi par contre le soleil est à l’opposé et si on peut profiter d’un ciel d’azur les photos sont remarquables. Nous y retrouvons des connaissances qui ont certainement eu la même idée que nous, tel ce couple d’Italiens qui nous suit depuis porto, mais aussi Gilles et André. Avant la messe du soir, nous visitons la cathédrale en nous conformant aux rites des lieux : l’accolade au buste de l’Apôtre, le passage devant la châsse contenant ses reliques. Nous n’aurons pas à enfoncer nos doigts dans le marbre de la porte de la Gloire, les travaux en cours interdisant l’accès à cette entrée. On reviendra ! Puis c’est l’office qui s’achève par le Botafumeiro : cet encensoir géant qui se balance au-dessus des fidèles, tiré par 8 braves hommes tous vêtus de tuniques rouges. Impressionnant ! Je resterai deux jours supplémentaires à Santiago, j’assisterai à d’autres messes et j’aurai la chance que toutes s’achèvent par ce spectacle pas commun qu’est le Botafumeiro. Merci Saint-Jacques.














L'entrée dans Santiago

Le point "zéro"

Avec Jean-Paul


l’albergue Séminario Menor


Pèlerin Australien





Gilles et André





La Compostella

Les amis Italiens





Le lancer du Botafumeiro







Gilles, André et Victor un pèlerin de Santander

La place Cervantes


Les troubadours









Au pays de la coquille


Marchande de piments





Le poulpe à la galicienne




 Ah des  pâtes!

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